Siri a dit «Une place de parking est libre»
l’ordinateur du vaisseau spatial refuse de répondre aux ordres de l’astronaute? Celui-ci perd alors tout contrôle, et se retrouve impuissant face à la machine, seul dans l’univers.
C’était la vision de l’avenir de Stanley Kubrick en 1968. Certes, cette situation est fictive et se joue dans l’espace. Mais nous le savons tous: à peine 15 ans plus tard que dans la vision de Kubrick, en 2016, la science-fiction n’a jamais semblé si proche de la réalité et pourrait bien se matérialiser ici même, sur Terre. Il n’y a pas un constructeur automobile qui ne travaille pas actuellement à créer un véhicule autonome. Et les grands innovateurs qui auparavant programmaient les moteurs de recherche, se joignent à leurs efforts. L’an passé, Swisscom a pu, en collaboration avec le DETEC et le projet allemand Autonomos Labs, tester une Volkswagen Passat autonome directement dans les rues de Zurich. Je dois avouer qu’à l’idée de voyager à l’arrière d’un tel véhicule, j’étais a priori peu emballé. Pourtant, une fois le départ donné, ce sentiment a vite laissé place à l’enthousiasme et à la surprise de voir l’inimaginable se produire. Une autre chose qui aurait été inimaginable il y a encore peu, c’est l’initiative lancée par le Conseil national début novembre pour proposer une loi sur les taxis, une «Lex Uber», en réaction au bouleversement provoqué par un modèle commercial perturbateur sur tout un secteur.
La mobilité est en tête de la liste des domaines qui se transforment sous l’effet de la numérisation. Personnellement cependant, je ne me sens pas comme ce pauvre astronaute impuissant dans cette transformation. Bien au contraire. Les machines, capteurs, flux de données vont considérablement simplifier notre mobilité à l’avenir. Prenons l’exemple de ces applis grâce auxquelles je sais déjà où trouver une place de parking avant même de songer à en chercher une. Car le parking signale ses disponibilités en temps réel à un système de contrôle, via un réseau d’un nouveau genre: le Low Power Network. Ou quand je peux apprendre, grâce à l’exploitation intelligente de données mobiles anonymisées, où des bouchons se forment, avant même de me retrouver bloqué. De telles possibilités de mise en réseau constituent les bases de ce que l’on appelle les Smart Cities: des villes intelligentes qui exploiteront les opportunités de la numérisation pour améliorer leurs espaces de vie.
En investissant dans les technologies les plus récentes, comme la 5G ou le Low Power Network, et en faisant de l’infrastructure suisse l’une des meilleures au monde, nous posons les fondations d’un avenir où ce qui est aujourd’hui inimaginable pourra devenir réalité.
Je vous souhaite une bonne lecture!
Urs Schaeppi