Une plate-forme d'innovation sûre

Par Catrin Hinkel

Les attaques informatiques surviennent en permanence et partout dans le monde. Récemment, l’école de maturité zurichoise Hottingen a été la cible d’une telle attaque. Après cela, il a fallu réécrire les examens de maturité par mesure de précaution. Et ce n’est qu’un exemple parmi les 13 000 cyberattaques signalées au Centre national pour la cybersécurité depuis le début de l’année. Ce chiffre élevé s’explique aussi par le fait que depuis la pandémie, de nombreux employé-e-s et étudiant-e-s se connectent à domicile aux systèmes des employeurs, des écoles et des universités et la sécurité des réseaux utilisés n'est pas toujours très fiable.

Si le nombre de tentatives de piratage est élevé, heureusement, seule une petite partie réussit. En effet, de plus en plus d’entreprises et d’administrations publiques prennent des dispositions. Et elles sont de plus en plus nombreuses à admettre que le cloud public reste encore très sûr. À commencer par Microsoft, où 8500 experts en sécurité analysent chaque jour 24 trillions de signaux avec l’intelligence artificielle, et apportent ainsi une contribution décisive à la sécurité. Microsoft investira au total 20 milliards de francs suisses dans la cybersécurité d'ici 2026.

Plus de 10 000 sociétés et organisations, dont un grand nombre de banques, d’hôpitaux et d’entreprises du secteur pharmaceutique gérant des données sensibles, utilisent aujourd’hui les deux centres de calcul de Zurich et de Genève, qui ont ouvert il y a près de trois ans. Et ce nombre croît de jour en jour. Ces derniers mois, la Banque Cantonale de Zurich, quatrième institut bancaire de Suisse, a justement décidé de transférer certaines données et applications sur le cloud public.

De plus en plus d’entreprises utilisent le cloud, mais pas seulement pour stocker leurs propres données. Elles profitent surtout des possibilités de l’analyse moderne de données, uniquement disponibles sur le cloud public. Elles développent des solutions techniques innovantes, élargissent leur palette de produits, réinventent leur activité et exploitent ainsi les opportunités de la transformation numérique. En résumé, le cloud est une véritable plateforme d’innovation pour ces entreprises.

«8500 experts en sécurité analysent chaque jour le chiffre inimaginable de 24 trillions de signaux avec l’intelligen ce artificielle, apportant ainsi une contribution décisive à la sécurité.»


Burckhardt Compression, une entreprise de Winterthour, en est un bel exemple: ce leader international des systèmes de compresseurs à piston – conçus pour comprimer, transporter et entreposer le gaz – s’est appuyé sur la technologie du cloud pour développer un nouveau modèle commercial permettant d’assurer à distance la maintenance de tous les compresseurs sur les navires. Citons encore UBS, à l’avant-garde numérique dans le secteur financier, avec le cloud de Microsoft, et Novartis, qui mise sur l’intelligence artificielle pour développer de nouveaux médicaments.

Mais la technologie du cloud n’est pas réservée aux grandes entreprises. Au contraire: les petites et moyennes entreprises peuvent tirer un bénéfice considérable des services de cloud comme l’intelligence artificielle ou l’apprentissage automatique. Nombre de start-ups et de PME ont recours à ces services, à l’exemple de la start-up suisse Climework, qui a mis au point une technologie de filtration du CO2 dans l’air ambiant. Ou encore Planted, un autre spin-off de l’EPF de Zurich, qui produit une viande végétale plus durable grâce à nos services. Le cloud  démocratise donc l'accès aux technologies de pointe pour les start-ups et les PME suisses.

Pour que les expériences acquises par ces pionniers du cloud profitent à un cercle élargi, Microsoft a récemment mis sur pied la communauté Innovate Switzerland avec des clients et sociétés partenaires. C’est un lieu d’échange transparent sur des thématiques telles que la cybersécurité, la protection des données et le skilling, faits à l’appui. Innovate Switzerland fait le lien avec les associations et les organisations politiques, qui s’engagent à leur tour pour une réglementation libérale judicieuse et moderne et avec elle, pour des conditions-cadres favorables aux technologies. À travers des exemples éprouvés et des solutions pratiques, la communauté compte apporter sa contribution à une économie de données plus responsable dans notre pays, pour que la Suisse préserve la puissance d’innovation qui a fait sa force.

(Plus d’informations sous https://innovate-switzerland.ch/ – où les personnes intéressées peuvent s’inscrire).

 

Catrin Hinkel

Catrin Hinkel est Country General Manager de Microsoft Suisse et membre du Comité directeur de l’asut.